LES  TOURNEURS  SUR  BOIS  ET  LES  CHAISIERS

FABRIQUES  DE  SIEGES  ET  TOURNERIES  CONTEMPORAINES

La disparition des tourneurs-chaisiers que l'on croyait définitive après la seconde guerre mondiale, ne fut  en fait  qu'une brève éclipse.

En I960, un industriel du bois de la région de LIFFOL, Monsieur Maurice MERCIER, décide  sur les instances de Monsieur Pierre NOIROT Conseiller Munici­pal et de la Municipalité - le Maire étant Monsieur Charles AUBERTIN - de trans­férer son usine de meubles de SAINT-BLIN à FAYL-BILLOT.

Pour l'implantation des bâtiments à usage industriel la commune cède à l'intéressé une parcelle de terrain située en bordure de la route de Vesoul, au lieu-dit " CROIX LA FILLE ".

Monsieur Robert BOURGEOIS se joint à Monsieur Maurice MERCIER,son beau-frère, avec qui il s'associe en 1960 et en 1961, date à laquelle il monte sa propre entreprise.

Les familles CUDEL et BOUCHE accompagnent Messieurs MERCIER et BOUR­GEOIS qui recrutent sur place le personnel dont ils ont besoin pour le bon fonc­tionnement des ateliers.

Durant leur période d'activité (1960-1961) les ateliers MERCIER et BOURGEOIS produisent des carcasses de sièges en bois qui sont vendues "en blanc".

 

Les Etablissements MERCIER

A partir de 1961, Monsieur Maurice MERCIER s'oriente vers la fabrica­tion de sièges et de meubles de styles Louis XIII, Louis XIV et rustique, en chêne massif, ce qui nécessite la création d'une scierie pourvue d'un matériel performant pour l'approvisionnement en bois secs de la fabrique de meubles. Les bois employés annuellement, environ 2000 à 2500 m en grumes de chêne sont achetés sur pied à l'Etat et aux communes lors des adjudications générales et à des particuliers; ceux qui ne conviennent pas aux types de fabrication de la maison sont revendus.

Les déchets de bois sont récupérés automatiquement; ils alimentent une chaudière à production d'eau chaude qui assure la climatisation des ateliers et des séchoirs à bois.

Implantation et équipement de l'entreprise.

La surface totale d'implantation atteint aujourd'hui 30.000 m2 dont 4.500 m2 de bâtiments industriels comprenant: les ateliers de fabrication, les hangars pour le séchage des bois et la scierie construite en 1970.

Les ateliers parfaitement équipés pour le travail du bois sont dotés en particulier de postes de tournage indispensables à la fabrication des meubles de style dont la maison a fait sa spécialité.

Commercialisation et clientèle.

La clientèle est très diverse :

Magasins d'ameublement ( 50 % environ de la production).

Ebénistes ( achats de chaises et de tables.)

Tapissiers qui effectuent les travaux de garnissage et de finition sur les carcasses des copies de sièges Louis XIII et Louis XIV.

Fabricants de cuisines, Antiquaires.

Environ cinq pour cent de la production est exportée vers des pays de la C.E.E.

Les emplois. Les Etablissements MERCIER emploient depuis leur création une vingtaine de personnes. Monsieur Maurice MERCIER a dirigé son usine jusqu'en 1988 date à laquelle son fils Eddy MERCIER a pris la succession.

 

Meubles des établissements Mercier.

 



                 

 

 

 

 

 



Les Etablissements BOURGEOIS

En 1961, Monsieur Robert BOURGEOIS se spécialise dans la fabrication de sièges contemporains pour cuisines, salles à manger, salons etc.

Au travail du bois il associe la tapisserie. Une grande partie des sièges fabriqués dans ses ateliers sont garnis et livrés finis à la clientèle :

magasins d'ameublement, fabricants de salles à manger, de salons, de cuisines.

Les matériaux employés sont les suivants :

-En menuiserie, le bois de hêtre principalement.

-En tapisserie, les mousses synthétiques et les ressorts, les tissus et les similicuirs (Skaï).                                      

Au milieu des années 1960 Monsieur BOURGEOIS emploie une dizaine de personnes. En 1968 il arrête la fabrication des sièges mais poursuit son acti­vité de tapissier (à façon). Il crée un atelier de tournage du bois.

Les anciens ateliers sont vendus en 1968 à la Société "FAYSIEGES".

Le tournage du bois et le garnissage des sièges se font dans deux bâtiments distincts construits en 1965 et en 1970 dans la zone artisanale de Fayl-Billot, en bordure de la route de Vesoul.

Dans son atelier de tournage  Monsieur BOURGEOIS façonne, en sous-traitance, des balustres et des pieds de meubles. Il emploie 4 à 6 personnes plus un tapissier, ce dernier jusqu'en 1980.

En 1985 Madame Robert BOURGEOIS succède à son mari disparu. Elle gè­re pendant quelques années la tournerie qui est cédée en 1988 à un employé de la maison : Monsieur Marc COYER.


Les Etablissements DAMAS

La fabrique de châssis de bois située ruelle de la Maladière, créée en 1921 par Monsieur Victor DAMAS et son fils Emile, tous deux anciens charrons, est dirigée au cours des années I960 par Monsieur Jean DAMAS  fils d'Emile.A la production traditionnelle de châssis de bois servant d'assises à des sièges de rotin. Monsieur Jean DAMAS adjoint le façonnage d'autres éléments de sièges : dossiers, assises et accoudoirs. Ces éléments, fabriqués en sous-traitance, sont conçus pour être garnis et fixés sur les carcasses métalliques de sièges destinés à meubler des cuisines, des salons de coiffure, des bureaux, des salles de réunion et de spectacle.

Durant les années 1966 à 1968, Monsieur DAMAS emploie onze personnes.

 

La Société FAYSIEGES

 

Cette société est fondée en 1968 par Monsieur Marcel PLUBEL et Monsieur Jean DAMAS; elle succède en tant qu'entreprise industrielle à la fabrique de sièges de Monsieur Robert BOURGEOIS.

Monsieur Jean DAMAS quitte la société en 1971. Madame Marcel PLUBEL en assure la gestion de 1986 à 1991. A la même date (1991) Monsieur Jérôme PLUBEL, fils de Monsieur Marcel PLUBEL disparu, prend la Direction de l'Entre­prise .

 

Implantation et équipement de l'entreprise.

Des travaux d'extension réalisés en 1991, dans le cadre d'une conven­tion "Usine-relais", ont permis à cette entreprise située dans la zone artisa­nale de Fayl-Billot de créer une nouvelle unité de fabrication très moderne. L'usine parfaitement équipée pour le travail du bois, est dotée d'un système de récupération des déchets qui sont utilisés pour le chauffage des locaux et le séchage des bois.

La surface couverte par les bâtiments à usage industriel, qui était de 1300 m2 avant l'extension de l'entreprise, a été portée à 2300 m2. La super­ficie totale d'implantation comprenant les séchoirs, les ateliers, les aires de dégagement, est de 5000 m2 environ.

Les fabrications.

FAYSIEGES fabrique, en sous-traitance, divers éléments de meubles con­temporains et rustiques qui sont livrés "en brut" à des maisons d'ameublement.

 

Les matériaux employés.

Le bois, matériau de base, est employé sous différents aspects :

Autrefois la fabrique employait le bois de hêtre principalement (800 m3 annuellement)est en complément des contre-plaqués, des agglomérés de particules et de fibres de bois.

Aujourd'hui l'usine emploie, dans la proportion de 50 %, le "sapin du nord" en provenance de Finlande et de Russie. Le hêtre est fourni par l'exploitation fo­restière de Bussières-lès-Belmont  dirigée par Monsieur Sylvain PLUBEL, frère de Jérôme. Le volume des contre-plaqués et des agglomérés n'a pas évolué depuis plusieurs années. FAYSIEGES emploie actuellement vingt personnes.

 

Les Etablissements Marc COYER

Monsieur Marc COYER exerce depuis vingt ans le métier de tourneur sur bois. Employé à la tournerie de Monsieur Robert BOURGEOIS, il acquiert cette entreprise de tournage en 1988.

Implantation et équipement de l'entreprise.

Le bâtiment industriel couvre une superficie de 250 m2 environ. Il comprend : un atelier de tournage, un local de teinture et de vernissage.

Dans l'atelier de tournage sont installés quatre tours et des machines à bois.

- un tour copieur deux pièces pour le tournage du bois.

- un tour copieur automatique

- un tour semi-automatique

- un tour de mécanicien pour le tournage des métaux, ce qui permet à monsieur COYER d'effectuer certaines réparations sur ses machines à bois.

Les fabrications.

Monsieur COYER travaille en sous-traitance pour des fabriques de meu­bles et pour des particuliers. Il façonne des balustres, des pieds de meubles, etc. Certaines pièces sont livrées "en blanc", d'autres sont teintes et vernies.

La teinture "à l'eau" se fait par trempage dans un bac. Le vernissage est effectué soit par vaporisation au pistolet soit par trempage dans un bain après "boucheporage" au tonneau.

Les bois employés

Le hêtre est l'essence la plus employée, viennent ensuite le chêne et quelques fruitiers. 100 à 120 m3 sont employés annuellement.

Emploi.

Monsieur COYER n'emploie pas d'ouvrier mais assure la formation d'un apprenti.

 

La Société "BOIS ET SIEGES DE LA HAUTE-MARNE"

En 1962/63, une nouvelle fabrique de sièges vient s'établir à Fayl-Billot rue de la Maladière, dans les bâtiments restaurés d'une ancienne exploi­tation agricole dirigée jusqu'en 1950 par Monsieur Jean BAILLY.

Cette entreprise est  gérée  par Monsieur ARGELIES. Elle emploie huit personnes au cours des années 1970.

Les carcasses de sièges (chaises, fauteuils, canapés) fabriquées dans les ateliers de cette Société sont vendues à des maisons d'ameublement qui effec­tuent les travaux de garnissage (tapisserie) et de finition. Le bois de hêtre est le principal matériau employé.

 

La Société "VAL D'AMANCE"

Cette Société succède en 1980 à la S.A.R.L. "BOIS ET SIEGES DE LA HAU­TE-MARNE". Dans les ateliers de la Maladière sont fabriqués divers petits meubles et objets de bois. En 1982 les ateliers de Fayl-Billot sont transférés à Laferté-sur-Amance (quartier de la gare).


 

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